Ainsi, depuis environ un siècle et demi que l'on a commencé à faire des
recherches sur ce sujet, on a beaucoup discuté et beaucoup écrit ; on a employé
quantité de considérations différentes ; et quoique des savans illustres se
soient occupés de ces recherches, ils n'ont pu jusqu'à présent se trouver
d'accord ; en sorte que leurs tentatives à cet égard ont été en grande partie
infructueuses. Néanmoins plusieurs d'entr'eux ont répandu sur le sujet de leurs
recherches, différens traits de lumière qui serviront toujours à éclairer la
vraie marche de la science.
C'est ainsi que peu à peu les physiciens sont parvenus à découvrir que le
mélange des vapeurs dans l'air, au lieu d'augmenter sa pesanteur, la diminue ;
que les vents divers donnent lieu aux variations de température et de densité
des couches atmosphériques dans lesquelles ils soufflent et que par une autre
sorte d'effet, ils produisent des diminutions dans la pression verticale de
l'atmosphère, en raison de leur rapidité, et qu'enfin ils occasionnent souvent
des variations dans les pressions latérales de telle colonne atmosphérique,
tantôt à raison de leur opposition, et tantôt relativement au lieu où tel de ces
vents commence à souffler.
C'est encore ainsi qu'on a enfin découvert la dissolution singulière de l'eau
dans l'air, jusqu'à un point de saturation ; point qui varie, c'est-à-dire qui
s'élève ou s'abaisse avec les variations de densité du fluide atmosphérique.
(Voyez l'Annuaire de l’an XIII, p. 161.)
Malgré tant de découvertes, on ne put trou-[trouver]
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