les herbes fines, telles que les graminées les moins grandes ; et d'autres
vivent sur les pentes des rochers ainsi que sur les côtes herbeuses. Ce sont
aussi là les habitations de la plupart des cyclostomes.
Les coquilles fluviatiles habitent dans les eaux douces, soit courantes, comme
celles des rivières, des ruisseaux et des fontaines, soit stagnantes, comme
celles des étangs, des fossés aquatiques et des marais. II paroît qu'elles sont
moins nombreuses en races diverses que les coquilles terrestres : on en connoît
moins de genres et beaucoup moins d'espèces.
Quelques-unes de ces coquilles s'enfoncent à une certaine profondeur dans le
sable ou dans la vase, et probablement s'y tiennent dans une position telle, que
leur ouverture est dirigée en haut ou hors de la vase, ce qui fait, pour les
bivalves, que leurs crochets, toujours enfoncés dans cette vase, sont écorchés
et comme rongés. Les autres vivent dans le sein de l'eau, mais adossées à
quelque corps solide et dans des endroits à portée du rivage ou de la surface de
l'eau; car dans plusieurs d'entre elles l'animal respire l'air, et se trouve
obligé de venir à la surface de l'eau, de temps à autre. Lorsque l'on veut
observer les petites espèces, il faut les chercher sur les plantes qui croissent
dans l'eau et sur les bords soit des étangs, soit des rivières, telles que les
nymphosa, les potamogeton, les hippuris, les lemna, etc., etc.
Les coquillages marins vivent dans les eaux salées des mers, et leur nature est
tellement appropriée à ces milieux, que la plupart ne sauroient s'accoutumer aux
eaux douces. Il s'en trouve dans toutes les mers, quoique graduellement en
moindre nombre dans les climats froids.
Ces coquillages habitent constamment, les uns vers les rivages, et les autres
dans les grandes profondeurs des mers ; ce qui fait que l'on distingue les
coquilles marines, relativement aux lieux qu'elles habitent, en coquilles
littorales et en coquilles pélagiennes.
Ainsi, selon cette distinction établie par Bruguières, les coquilles littorales
sont celles qui vivent sur les rivages ou vers les rivages. Il faut encore les
distinguer en littorales externes, lorsqu'elles habitent constamment sur le
rivage même ou très-près du bord de l'eau, et en littorales internes, lorsqu'on
ne les trouve qu'à la profondeur de six à douze brasses, et qu'il faut des
instrumens pour les pêcher.
Les coquilles pélagiennes sont celles qui vivent habituellement dans les grandes
profondeurs des mers. Il y en a peu de connues, surtout dans l'état frais, parce
qu'il est difficile
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