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Articles de dictionnaireCoquillage
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ces dernières, les bords de l'ouverture sont toujours droits, tranchans, non 
garnis de bourrelets, et leur surface externe est ordinairement mutique, sans 
aspérités, sans écailles. Dans les univalves marines, très-souvent l'ouverture 
est bordée d'un bourrelet épais, lamelleux, tuberculeux, écailleux ou épineux ; 
souvent encore la surface externe de ces coquilles est chargée de différentes 
sortes de parties saillantes. Celles des univalves marines qui sont tout-à-fait 
lisses en dehors, sont au moins nacrées intérieurement. Quoique ces 
considérations ne puissent être employées généralement, elles offrent quantité 
de moyens pour se décider dans bien des cas particuliers.
 

S'il n'étoit question de juger de l'habitation des coquilles que l'on trouve 
dans l'état fossile, j'aurois cité l'épiderme qui fournit un assez bon moyen de 
distinguer une univalve fluviatile d'une univalve marine ; l'épiderme des 
coquillages fluviatiles étant presque toujours lisse, mince, et d'un vert 
très-rembruni, et celui des coquillages marins, lorsqu'il existe, étant en 
général bien différent. Mais cette considération n'est d'aucune utilité à 
l'égard des coquilles fossiles, leur épiderme se trouvant toujours détruit.
 

Coquillages bivalves. Aucune coquille terrestre n'est bivalve : ainsi toutes les 
bivalves sont ou fluviatiles, ou marines.
 

Les bivalves fluviatiles sont toutes transverses et régulières. On n'en connoît 
aucune, parmi elles, qui soit longitudinale, ni complètement orbiculaire, ni 
enfin irrégulière. Toutes ces coquilles ont les crochets des valves, 
non-seulement écorchés, mais comme rongés et endommagés. Leur surface externe 
n'offre que des stries d'accroissement, et jamais d'écailles saillantes ni 
d'épines. Elles sont, il est vrai, nacrées intérieurement, et la plupart 
acquièrent beaucoup d'épaisseur.
 

Les bivalves marines sont, les unes transverses, les autres orbiculaires, et 
d'autres véritablement longitudinales. Ainsi, celles des bivalves fossiles qui 
sont longitudinales, ou orbiculaires, sont des bivalves marines.
 

Maintenant il s'agit de trouver des moyens de distinction à l'égard des bivalves 
marines qui sont transverses. Les bivalves marines n'ont jamais les crochets des 
valves rongés et endommagés en dehors, à moins que ce ne soit par accident 
individuel, et beaucoup de ces coquilles présentent à l'extérieur, des lames 
élevées, des écailles, des aspérités, et même des épines en saillie. Or, comme 
rien de semblable ne se rencontre sur les bivalves fluviatiles, les bivalves 
transverses et fossiles qui auront les crochets très-entiers, et qui 

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