d'action qui lui feroit atteindre l'état d'inactivité propre à cette matière,
comme à toute autre, si le calorique, entretenu dans les milieux environnans par
une cause connue, ne la maintenoit au même état.
C'est donc un principe de toute évidence, et, en même temps, l'un des premiers
et des plus importans de la physique, que le mouvement ne sauroit être le propre
d'aucune matière ; qu'il est tout-à-fait étranger à toutes celles qui existent ;
et qu'il est un de ces objets créés qui font partie de l'ordre de choses que
nous nommons la nature ; ce que j'ai démontré dans la sixième partie de
l’Introduction de l'Histoire naturelle des animaux sans vertèbres.
Si, néanmoins, méconnoissant ce principe, on persiste à suivre de fausses routes
qui obligent d'entasser hypothèses sur hypothèses, à mesure que l'on pénètre
dans le vaste détail des faits observés, on obscurcira la science en
l'encombrant d'erreurs ; et la difficulté de la recommencer, de la rétablir dans
l'état d'où elle ne devoit pas sortir, en un mot, de se rapprocher des vérités à
découvrir, deviendra alors insurmontable.
Il y a donc quelque importance à considérer la définition que j'ai donnée du mot
faculté, au commencement de l'article qui le concerne. V. les articles IDÉE,
INSTINCT, INTELLIGENCE, FONCTIONS ORGANIQUES.
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