suite plus ou moins complétement, les pertes de substances que font ces corps
dans tous les temps de leur vie active ;
2° De composer leur corps, c'est-à-dire, de former eux-mêmes les substances
propres qui le constituent, avec des matériaux qui en contiennent seulement les
principes, et que les matières alimentaires leur fournissent particulièrement ;
3° De se développer et de s'accroître jusqu'à un certain terme, particulier à
chacun d'eux, sans que leur accroissement résulte de l'apposition à l'extérieur
des matières qui se réunissent à leur corps ;
4° Enfin, de se régénérer eux-mêmes ; c'est-à-dire, de produire d'autres corps
qui leur soient en tout semblables. ( Philosophie zoologique, vol. 2, p. 115. )
Ce sont là les facultés de tous les corps vivans sans exception ; et ces corps
sont les seuls qui en aient de semblables. Ainsi, qu'un de ces corps, végétal ou
animal, ait une organisation fort simple, ou qu'il en ait une très-composée ;
qu'il soit de telle classe, ou de tel ordre, etc. ; il possède essentiellement
les quatre facultés que je viens d'énoncer. On peut donc dire qu'elles
constituent les phénomènes essentiels que ces corps nous présentent.
Je renvoie à la Philosophie zoologique ( vol. 2, p. 116 et suivantes ), pour le
développement et l'aperçu des moyens que la nature emploie pour donner
exclusivement aux corps vivans, la faculté de produire ces quatre sortes de
phénomènes.
Si, parmi les facultés que nous offrent les corps vivans, l'on en observe qui
leur sont généralement communes, et d'autres qui ne sont que le propre de
certains d'entre eux, il est donc nécessaire de distinguer les facultés
générales de celles qui ne sont que particulières. On sent, en effet, qu'il doit
résulter de cette distinction, plus de facilité pour remonter à la source et aux
causes de ces deux sortes de facultés.
Des facultés qui sont particulières à certains corps vivans.
De même que c'est un fait positif que tous les corps qui jouissent de la vie,
possèdent les quatre facultés exposées ci-dessus, c'en est un autre tout aussi
certain, que beaucoup de corps doués de la vie, possèdent des facultés qui leur
sont particulières, et dont d'autres sont entièrement dépourvus. Les oiseaux, en
général, ont la faculté de s'élever dans le sein de l'air, de s'y soutenir
pendant un temps quelconque,
capacité des canaux diminue par degrés ; et l'ordre de choses nécessaire à
l'exécution des mouvemens vitaux étant détérioré jusqu'à un certain point, la
moindre cause d'embarras suffit pour amener le terme de la vie.
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