des entomologistes turinois travaillant au Musée organisé par Bonelli, offrent
la possibilité d'une étude intéressante sur les instruments conceptuels avec
lesquels différents naturalistes, et parmi ceux-ci un traducteur des œuvres de
Darwin comme Michele Lessona, prirent en considération la théorie de Darwin,
mais aussi les œuvres de Huxley, Haeckel et Weismann. Si l'on ne peut nourrir de
doutes quant au fait que 1859 marqua un tournant crucial dans le domaine des
sciences naturelles et de la culture moderne, il est vrai aussi que le débat sur
l'Origine des espèces fut conditionné de façon déterminante par les « cultures »
scientifique, philosophique et théologique, qui, depuis les années de débat à
propos d'Erasme Darwin ou de Lamarck, avaient été mises en présence de diverses
hypothèses destinées à expliquer l'histoire de la vie sur la terre en termes de
lois naturelles. Le but de la présente étude, qui, sous de nombreux angles, doit
être considérée comme un examen préliminaire des sources et des renseignements
disponibles dans l'état actuel des recherches, a été d'appeler l'attention sur
les éléments de continuité et de rupture, dans le débat sur les espèces, au
cours des décennies précédant et suivant immédiatement la publication de
l'Origine des espèces.
Pietro Corsi
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