un peu mieux avec les faits. Il pensa que les variations du baromètre étant
principalement le produit de celles de la pesanteur de l’air, l'ascension des
vapeurs avoit lieu toutes les fois que l'air augmentoit en pesanteur ; ce qui
faisoit monter le baromètre, et que la chute de la pluie et la descente du
mercure étoient produites par une diminution dans la pesanteur de l’air.
Il manquoit à M. Garden, pour faire prévaloir son opinion, la connoissance de
l'influence des vents pour faire varier localement la densité, et par suite la
pesanteur de l'air, et celle de la dissolution des vapeurs dans l'atmosphère
pour expliquer sa transparence, même à l'époque de l’ascension des matières
propres à former les vapeurs.
M. Deluc lui fait quelques objections fondées relativement aux variations de
transparence de l'air qui ne sont pas toujours d'accord avec cette explication,
et je pourrois ajouter que l'on voit assez souvent, pendant qu'il pleut, le
baromètre monter plutôt que descendre.
M. Wallis, pour expliquer les variations du baromètre, eut recours aux
variations de pressions verticales produites par les variations dans les vents ;
à celles du ressort et de la pression de l'air par les variations de la chaleur
; enfin, aux différentes agitations de l'air par les vents, comme cause qui fait
monter les vapeurs. Mais de l’emploi de ces différentes hypothèses, il n'est
résulté aucun principe simple et assez fécond pour satisfaire aux faits
observés.
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