En recherchant les causes des variations du baromètre, M. Halley eut une idée
beaucoup plus heureuse que les physiciens de son temps ; car il employa la
considération des variations des vents ; et c'est en effet celle qui me paroît
devoir attirer principalement notre attention dans cette recherche. Mais comme
ce savant ne vit dans les effets des vents que des faits mécaniques divers ; il
n'avança point la science autant qu'il l'eût fait, s'il ne se fût point renfermé
dans cette considération, et ne donna point de solution satisfaisante du
problême difficile dont il s'est occupé.
Par exemple, M. Halley ayant observé qu'en un temps calme et incliné à la pluie,
le baromètre est ordinairement bas, il dit avec raison que cet abaissement du
baromètre vient de ce que l'air est devenu plus léger ; ce qui met les vapeurs
dans le cas de ne pouvoir plus s'y soutenir ; mais il prétend que cette plus
grande légèreté de l'air est due à ce qu'il souffle deux vents contraires qui
partent tous deux du lieu sous lequelle [sic] le baromètre est placé ; ce qui
raréfie l'air dans ce lieu.
Outre les réflexions très-justes que fait M. de Luc à cet égard, je dirai que
rien n'est plus commun que de voir des courans contraires exister dans des
couches différentes ; au lieu que je n'ai jamais observé deux vents contraires
partant d'un lieu commun dans la même couche atmosphérique.
D'autres fois, selon M. Halley, des vents contraires aboutissent en un lieu
commun, y
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