sphère, puisqu'on n'en peut rien préjuger sur chaque cas particulier. Aussi,
comme on ne sait rien de précis sur la nature des effets qu'on doit attendre à
chaque point lunaire, qu'on n'a pas même la certitude d'en appercevoir ; et
ensuite, comme les différentes réunions de circonstances qui modifient ces
influences n'ont jamais été étudiées méthodiquement, les conséquences obtenues
par Toaldo sont restées sans application profitable, et de-là sans utilité.
Ces considérations ont ramené l'incertitude sur la question principale ; de
manière que bien des personnes, très-instruites d'ailleurs, doutent encore
maintenant que la lune ait des influences qui entrent pour quelque chose dans
les principales variations de notre atmosphère.
Elles sont cause que les physiciens modernes ont cessé toute recherche sur cet
objet, malgré le pressant intérêt qu'il inspire : quelques-uns d'entr'eux
tiennent encore un journal d'observations que les uns conservent, et que
d'autres publient ; mais personne ne propose une seule réflexion à leur égard ;
en sorte que les faits recueillis restent sans emploi, et sont successivement
livrés à l'oubli.
Cependant, depuis Toaldo, plusieurs savans ont publié, soit sur toutes les
parties de la météorologie, soit sur différens phénomènes de l’atmosphère, soit
sur la nature du principal des fluides qui la compose, soit enfin sur les
instrumens que l'on emploie dans les observations, des principes, des
définitions et des réflexions qui sont du plus grand intérêt pour
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