température de cette enveloppe du globe res-teroit toujours la même. Elle seroit
la plus basse possible, et offriroit le terme du froid absolu qui ne se
rencontre nulle part dans notre globe. Mais l'action de la lumière du soleil
amassant conti-nuellement, sur une moitié entière du globe et près de sa
surface, un calorique, dont une partie s'élève et se dissipe sans cesse dans
l'atmosphère, en change la température proportionnellement à la perpendicularité
des rayons, à la durée de leur action, et à la proximité de la surface du globe.
En sorte que la quantité de chaleur ré-pandue dans l'atmosphère par cette cause,
va graduellement en diminuant de bas en haut, depuis la surface de ce globe,
jusqu'à une hau-teur quelconque dans l'atmosphère.
VI.
Si l'on divise par l’imagination l'épaisseur entière (n°. II) de l'atmosphère
terrestre en huit parties égales, on peut assurer que c'est uniquement dans une
seule de ces huit parties, et particulièrement dans celle qui est inférieure et
la moins éloignée de la terre, que se forment les nuages, les vents, et tous les
météores aériens et aqueux qu'on observe si communément dans cette enveloppe
invisible du globe. En effet, les sept autres parties ou régions de l'atmosphère
ne présentent aucun de ces phénomènes, et ne donnent naissance dans leur sein
qu'à quelques météores lumineux, fugitifs et vraisemblablement électriques.
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