si, malgré les préventions accréditées, ils étudient les phénomènes
atmosphériques, que consigner pour l'avenir les observations qu'ils croiront
utiles à la science, et seulement les offrir au petit nombre de ceux qui
s'intéressent encore aux mêmes objets.
Tel paroît être le cas où je me trouve, relativement à la météorologie :
j'observe par goût, et je n'écris maintenant que pour ceux qui aiment l'étude de
la nature, se plaisent à l'observer, et s'intéressent réellement aux progrès de
nos connoissances à son égard. Or, relativement à eux, l’arme si meurtrière du
ridicule, dont on se sert avec tant d'avantage dans la société pour anéantir ce
qui nous incommode, sera toujours sans effet, lorsqu'on l'emploiera
injustement.
Me joignant à eux, je crois qu'il convient de laisser de côté les difficultés
qui viennent des hommes, pour tenter, par des efforts réunis, de vaincre celles
qui naissent de l'objet même. Le but est incontestablement utile ; nous pouvons
le manquer ; mais aussi nous pouvons mettre tellement sur la voie, qu'un jour on
puisse enfin l'atteindre.
Le plus grand obstacle que nous ayons à vaincre pour avancer solidement la
Météorologie, vient, d'une part, du temps que chaque individu qui se livre à
l'étude de l'atmosphère, n'a pas suffisamment à sa disposition, et, de l’autre
part, de ce qu'il ne peut profiter des observations faites avant lui, ni même de
celles qui sont contemporaines, parce qu'aucun
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