plan général d'étude n'ayant été tracé, les observations des autres ne sont
nullement comparables, soit entr'elles, soit avec les siennes ; parce qu'ensuite
elles sont toutes plus ou moins imparfaites ou défectueuses, les observateurs ne
s'étant jamais appliqués aux déterminations des vents et du véritable état du
ciel dans chaque observation ; enfin, parce que les circonstances essentielles
qui ont accompagné les faits recueillis, ne furent point mises en regard avec
ces faits.
Mais tout peut changer à cet égard : il suffit de reconnoître l'utilité, la
nécessité même de ce changement.
Reposons-nous sur la force des choses, ainsi que sur le besoin généralement
senti de connoissances propres à nous faire prendre des mesures de prévoyance
qui, dans tant d'occasions, nous seroient si utiles : cette force des choses
détruira les préventions qui nous dominent ; elle amènera avec le temps toutes
les circonstances qui doivent concourir à donner à la météorologie l'estime, la
faveur et l'appui dont elle a tant besoin, et qu'elle acquerra immanquablement
pour l'avantage général.
Dans le n° 7 de cet ouvrage (l'Annuaire de l'an XIV), j'ai donné l'esquisse de
mon systême météorologique, qui ne s'applique qu'aux généralités de
l'atmosphère. Ce systême constitue un préliminaire essentiel à l'intelligence de
tous les objets que l'étude des phénomènes atmosphériques doit embrasser ;
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