quoique ordinairement assujétis à différens retards, donnent lieu dans nos
climats, sur-tout pendant la déclinaison australe du soleil, à une multitude de
mauvais temps, et souvent à des vents tempêtueux, désastreux sur les mers.
(Voyez dans l'Annuaire de l'an XIV, les faits relatifs à frimaire et nivôse de
l'an XIII.)
Ces grands rapprochemens des principaux points lunaires favorisent les saisons
pluvieuses : tel fut le cas de l'hiver de l’an 14 (l’an 1805 à 1806), qui, sur
quatre-vingt-dix jours, a offert soixante-neuf jours de pluie.
On sent en effet que lorsque plusieurs points lunaires se trouvent cumulés,
coïncidens ou très-voisins, ils agissent en quelque sorte simultanément, et
produisent alors une grande influence. Or, comme toute cumulation de points
lunaires est nécessairement suivie d'un assez long intervalle dépourvu de point
bien influent, on conçoit que leur effet sur l'atmosphère aura le temps de se
produire entièrement et même d'effectuer sa redondance. Ainsi l'oscillation
résultante de cette influence aura le temps de s'achever avant que de nouveaux
points arrivent pour exciter de nouveaux mouvemens.
Relativement aux produits, on verra, dans l'article suivant, qu'il faut
distinguer les cumulations qui admettent l'apogée de celles qui comprennent le
périgée ; car les résultats
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