eux ; on ne sera plus surpris d'observer dans le cours de tant de mois et de
tant de saisons semblables, une si grande diversité dans les phénomènes
atmosphériques.
S'il est vrai que la cumulation ou le rapprochement des principaux points
lunaires donne lieu à une influence combinée, proportionnellement plus forte et
plus efficace, on ne doit pas être étonné que l'écartement des points lunaires
entr'eux produise des influences plus foibles à cause de leur isolement. Mais,
quoique foibles, elles existent toujours à l'arrivée de chaque point ; or,
l'observation nous apprend ici que l'écartement des points lunaires entr'eux
non-seulement réduit les influences de chaque point à leur seule puissance, mais
encore qu'il les expose en général à être inefficaces ; en voici la raison.
Lorsque les points lunaires sont dispersés, ils ne laissent, entr'eux que des
intervalles fort courts, puisque, dans un mois quelconque, les deux apsides, les
deux nœuds et les quatre phases de la lune, passent successivement, ainsi que
leur quartan. Alors l'influence de chaque point n'a pas le temps de produire
complètement son effet et la redondance, qui en est la suite ; les effets de ces
différens points s'interrompent donc les uns les autres. Aussi, dans ce cas,
l'atmosphère n'éprouve guère que de petits mouvemens fréquemment variés, et ne
subit que de médiocres oscillations.
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