tel mois, telle saison ou telle année, on a eu tant de jours de pluie ou de
neige ; tant de jours de froid ou de chaleur ; que le vent a soufflé tant de
fois de tel point de l'horizon ou de tel autre ; et en donnant les maxima et les
minima de chaque sorte de fait, qu'on réussira, sans aucune recherche, à obtenir
le moindre résultat utile.
De pareilles observations n'intéressent personne, sont ensevelies aussi-tôt
qu'elles paroissent, dans un éternel oubli, et n'ont pas même l'avantage de
pouvoir être un jour consultées facilement ; car elles n'offrent ni l'ordre
nécessaire à l'étude, ni l'indication des circonstances essentielles à
considérer au époques de la production des faits.
Persister à en faire de semblables et s'y borner, ce seroit montrer qu'on
n'entend rien à l'objet dont on s'occupe, ou se laisser aller, contre l'intérêt
du bien général, à une passion peu honorable.
On pourroit être autorisé à mépriser toute recherche sur les causes qui
produisent les phénomènes météorologiques, toute tentative pour les connoître,
en un mot toute comparaison entre les faits et les circonstances qui les ont
accompagnés, si l'on étoit convaincu qu'il y a impossibilité de rien découvrir à
cet égard. Mais dans ce cas je demanderai pourquoi l'on fait des observations,
et par quel motif on les publie. Il seroit plus conséquent de la part de ceux
qui pensent qu'il est impossible de rien trouver sur les
|
|