la cause de ces courans d'air tenaces qui durent quelquefois quinze jours ou un
mois et même davantage, sans autres interruptions que les petites déviations que
le soleil produit chaque jour à mesure qu'il s'approche du méridien, et qui,
pour l'ordinaire, se rétablissent dans le même point à mesure que cet astre
avance vers son coucher.
Lorsque l'atmosphère occidentale se verse sur l'Europe, on voit quelquefois ce
versement embrasser une durée qui s'étend à près de deux mois. Si c'est le
versement oriental qui a lieu, quoique plus rare que le premier, sa ténacité, en
certains temps, le cède à peine à celle du vent occidental ; et soit une portion
de la demi-circonférence orientale, soit cette demi-circonférence entière, cette
partie seule fournit alors les différens points dans lesquels les vents peuvent
varier pendant cette longue durée.
Or, dans l'hypothèse qui admet comme unique cause des vents les changemens qui
interviennent dans la pesanteur et le ressort de l'air, je ne puis reconnoître
la cause des courans opiniâtres dont je viens de parler ; en un mot, de ces
vents de S. O. si long-temps soutenus dans certains temps, ou de ces vents de N.
E. qu'on voit dans d'autres temps se maintenir pendant une durée si
considérable, quoiqu'avec de légères déviations dans le jour. Il faudroit
assurément des condensations locales extraordinaires, soit en intensité, soit en
étendue ; encore, quelles qu'elles fus- [fussent]
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