perdre l'inertie qui les faisoit résister au mouvement prêt à s'effectuer dans 
ces couches. C'est par cette raison que deux heures après le lever du soleil les 
vents qui peuvent avoir lieu dans la journée prennent leur cours, ou augmentent 
de force s'ils existoient déjà.
 

Les vents qui se font ressentir hors des temps d'influence, ne sont tantôt que 
des suites des rétablissemens de l'équilibre que l'action de la lumière du 
soleil fait perdre aux parties basses de l'atmosphère, en raréfiant plus 
fortement l'air de telle contrée que celui de telle autre ; et tantôt que 
l'écoulement du vent polaire modifié par le versement de l'atmosphère, soit 
occidentale, soit orientale. Mais ces vents qu'on observe hors des temps 
d'influence, ne se développent tous que deux heures après le lever du soleil  : 
et tous encore s'affoiblissent vers son coucher, l'inertie de l'air reprenant de 
la puissance à mesure que le soleil disparoît de l'horizon.
 

Au contraire, les vents qui proviennent d'une influence lunaire efficace 
appartiennent à un mouvement excité dans une plus grande étendue de l'atmosphère 
que ceux dont je viens de parler ; et quoiqu'ils soient aidés le jour par 
l'action de la lumière du soleil, ils ont encore assez de force après le coucher 
de cet astre pour vaincre l'inertie de l'air dense des couches basses, et pour 
subsister le soir, le matin et même dans la nuit.
 

Il résulte de ces considérations que les