continuité de sécheresse et de chaleurs qui, dans de vastes contrées, font des
torts inappréciables ; tantôt ce sont des inondations, des débordemens de
rivières, des orages, et sur-tout des grêles qui dévastent nos propriétés ou qui
anéantissent nos récoltes ; tantôt ce sont des tempêtes et des coups de vents
désastreux, qui, soit sur la terre, soit dans nos mers, causent des dégâts
épouvantables ; enfin, tantôt l'atmosphère, dans ses variations, donne lieu à
certains états de l'air, qui multiplient nos maladies, ou font naître des
épidémies dévastatrices.
Sur ces phénomènes naturels qui se succèdent et se diversifient continuellement,
et qui ne cessent de nous tourmenter, les sciences ne nous apprennent rien ;
ceux qui les cultivent restent muets, inactifs, comme indifférens à cet égard,
et portent leur attention sur d'autres objets : en sorte qu'on n'a aucun moyen
de prévoyance, et qu'on ne peut prendre aucune des précautions qui pourroient
diminuer les maux ou les torts que nous éprouvons.
On a plus que de l'indifférence à l'égard de ces phénomènes naturels, on en
dédaigne l'examen, comme si la recherche des causes qui les produisent, devoit
être mise au niveau de celle de la quadrature du cercle, de la pierre
philosophale, &c.
Ainsi, aux époques où nous voyons se reproduire les grandes variations
atmosphériques, ce seroit donc un grand tort de con- [considérer]
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