sidérer les circonstances essentielles qui les accompagnent, de les comparer
avec celles dans lesquelles des phénomènes semblables ou analogues se sont
présentés, enfin de rechercher s'il n'y a pas des circonstances déterminables où
ces phénomènes peuvent avoir lieu, et d'autres pareillement déterminables où
l'on n'a pas à les craindre !
Rien de tout cela sûrement ne peut être pensé par aucune personne raisonnable.
Je l'ai déjà dit, cette partie de la nature que nous nommons atmosphère, est
soumise, comme toutes les autres, dans ces changemens d'état, à des loix
générales qui en régissent de plus particulières, ne permettent aucun désordre
réel, et qui, là comme ailleurs, mettent tout en harmonie. Il n'est sans doute
pas moins possible à l'homme de parvenir à la connoissance de ces loix, qu'il ne
fut en son pouvoir, dans d'autres parties, d'en découvrir qui excitent
maintenant notre admiration.
Dans l'établissement d'une correspondance d'observations météorologiques
simultanées et comparables, et d'un bureau central, où les observations de
différens points d'un grand pays seront réunies dans des tableaux de
comparaison, comme les faits recueillis seront facilement comparés entr'eux,
ainsi qu'avec les circonstances de leur époque, tout sera donc à gagner pour la
science ; je dis plus, c'est là seulement qu'elle puisera les moyens qui peuvent
solidement l'avancer.
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