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LivresAnnuaires météorologiques
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Dans l’hiver de 1799 (de l’an 7), l’apogée étoit équinoxial subboréal, et les 
nœuds étoient anticiaux. Cet hiver fut très-froid, quoiqu’interrompu dans le 
second mois, parce que les quadratures rencontrèrent les nœuds. On a eu 
cinquante-un jours de gelée, et le plus grand froid a été de quinze degrés 
au-dessous de zéro. Il y a eu quarante-trois jours de vents orientaux.
 

Enfin, dans l’hiver de 1795 (de l’an 3), l’apogée étoit austral équinoxial 
antérieur, et les nœuds posticiaux. Cet hiver fut rigoureux et très-froid. On a 
eu cinquante-cinq jours de gelée, dont trente dans le premier mois, dix-neuf 
dans le second, et six seulement dans le troisième mois. Le plus grand froid a 
été de quinze à seize degrés au-dessous de zéro. On a eu cinquante neuf jours de 
vents orientaux.
 

Ces faits positifs constatent que les hivers sont exposés à être très-froids, 
lorsque dans cette saison la position des apsides et des nœuds ne permet pas à 
la nouvelle lune de s’approcher de l’apogée et d’avoisiner le nœud, et même 
lorsque les quadratures ne peuvent rencontrer les nœuds.
 

Ils montrent encore que pour qu’un hiver soit exposé à être très-froid, il ne 
faut pas que les apsides soient lunisticiaux (dans une pareille circonstance on 
n’a jamais eu d’hiver froid ni d’été sec) ; mais il faut, ou que les apsides 
soient équinoxiaux et particulièrement équinoxiaux antérieurs, ou que l’apo- 
[apogée] 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
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