chaque point lunaire et ce que pouvoit produire à l’égard de la puissance de ce
point soit la saison, soit la situation relative des autres points influens,
nous ne serions pas maintenant réduits à commencer toutes ces études ; nos
connaissances météorologiques seroient au moins au niveau de celles que nous
possédons dans les autres parties de la physique, et certes elles ne seroient
pas d’une moindre utilité.
Mais, dira-t-on, comment, même en suivant cette marche, oser s’enfoncer dans
l’étude de tant d’objets si difficiles à saisir, et sur lesquels il est si
facile de se tromper : car ici nul moyen de mesurer avec précision les forces
agissantes, et encore moins de distinguer, dans un effet observé, ce qui
appartient à telle puissance de ce qui est le produit de telle autre ou des
circonstances concomitantes.
Sans doute les difficultés sont grandes, on ne doit pas se le dissimuler ; mais
aussi l’intérêt qui commande nos efforts est bien puissant. Or, que l’on
introduise dans chaque étude séparée dont je viens de faire mention le flambeau
de la méthode, et l’on sera étonné de l’étendue de son pouvoir. Les naturalistes
en ont fait assez l’expérience ; car sans cette méthode qui rassemble et
distingue par-tout ce qui doit l’être, eussions-nous jamais pu parvenir à nous
reconnoître au milieu de cette multitude prodigieuse de productions natu-
[naturelles]
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