nécessaires à la connoissance de ce beau phénomène atmosphérique.
Il y a long-temps que j'ai démontré que les orages et les tempêtes étoient des
phénomènes atmosphériques fort différens, et conséquemment qu'ils résultaient de
causes aussi très différentes. Il n'appartient qu'au vulgaire ignorant, ou qu'à
ceux qui n'ont jamais examiné les faits atmosphériques, de confondre des objets
aussi distincts.
Les tempêtes sont le produit de courans d'air horizontaux, régnant à-la-fois
dans une vaste étendue de pays, et qui deviennent rapides, violens et même
dévastateurs, lorsque resserrés dans un espace trop étroit par une couche
supérieure qui résiste à leur mouvement, ils sont forcés d'augmenter
proportionnellement leur rapidité. Ces vents violens font fortement baisser le
baromètre, et souvent ne donnent que très-peu de pluie. Enfin, ils s'appaisent
lorsque la couche supérieure commence à céder à leur mouvement (1).
Les orages au contraire, sont des phénomènes locaux et passagers, qui ont leur
siège
(1) Sauf les vents qui appartiennent aux orages, il est certain qu'on n’éprouve
jamais de vents violens ou tempêtueux, sans apercevoir, à l'aide de quelques
nuages, une couche supérieure, soit immobile, résistant au courant inférieur,
soit se mouvant dans une direction différente. Annuaire météorologique de an XI,
pag. 135. Voyez dans le Journal de Physique, mois de floréal an IX, pag. 377, la
distinction des tempêtes d'avec les orages et les ouragans.
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