dans un grand nuage ou dans un amas de quelques nuages réunis, qui ne se font
sentir qu'à l'arrivée du nuage orageux où ils se produisent, et qui cessent dès
que ce nuage est passé ou lorsqu'il ne possède plus les moyens d'y donner lieu.
Tant que le nuage orageux conserve la faculté de faire naître ces phénomènes,
ils font ressentir leurs effets successivement sur les différens points de la
bande que parcourt le nuage dont il s'agit.
Ainsi, les orages surprennent tout-à-coup, et produisent dans les lieux
très-circonscrits du globe qu'ils dominent, des effets bien connus, qui trop
souvent sont désastreux ; ils vont ensuite exercer ailleurs leurs influences ou
leurs dégâts, et ne se font jamais ressentir à-la-fois au loin et au large dans
tous les points d'un vaste pays, comme le font les tempêtes.
Plusieurs orages peuvent se succéder dans la même journée ou dans la même nuit.
Or, chaque orage parcourt successivement tous les points d’une bande étroite,
qui a quelquefois 100 ou 200 lieues de longueur, et sur les côtés de laquelle
tous les pays situés hors de la bande sont épargnés et peuvent jouir d'un temps
serein, ce qui n'est nullement ainsi dans les tempêtes.
D'ailleurs, les orages font en général peu baisser le baromètre, et les vents
violens et si dangereux que souvent ils produisent, sont des vents inclinés qui
sortent des nuages mêmes ; tandis que les vents des tempêtes sont
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