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LivresAnnuaires météorologiques
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travers l'air, d'un nuage à l'autre, ou d'une partie sur une autre d'un même 
nuage, une masse d'électricité qui, parvenue dans ce nouveau lieu, se répand 
dans le nuage, traverse son intérieur, et y cause ce bruit prolongé et comme 
roulant, qui fait le coup de tonnerre.
 

Mais pour que ce bruit puisse s'exécuter, il faut que les parties du nuage aient 
une disposition ou un état propre à en permettre la production ; car à la fin de 
l'orage, en vain la matière électrique se déplace-t-elle encore, en vain 
forme-t-elle de nouveaux et de nombreux sillonnemens sous les nuages ou entre 
les nuages, elle ne trouve plus les moyens de produire le bruit du tonnerre.
 

Les éclairs.

Les éclairs ou ces lueurs subites, presque sans durée, et dont l'éclat dans la 
nuit est si remarquable, sont le phénomène le plus commun et le plus connu des 
orages.
 

Je ne distingue les éclairs des sillonnemens lumineux, que parce que le plus 
souvent on les voit sans apercevoir les sillonnemens qui les produisent en sorte 
qu'ils paroissent constituer un phénomène particulier. Mais on ne sauroit douter 
que ce qu'on nomme éclair ne soit la lueur plus ou moins vive que répand dans 
l'espace qu'embrasse l'horizon d'un lieu, chaque sillonnement lumi- [lumineux] 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
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