nomènes atmosphériques, distinguons les coups de tonnerre en deux sortes ; car
chacune d'elles a des caractères propres, toujours constans. En conséquence je
distingue les coups de tonnerre :
1°. En coups par roulement ;
2°. En coups par élancement.
Les coups de tonnerre par roulement constituent une espèce de craquement
toujours prolongé quoique plus ou moins fort, irrégulier, et qui paroît s'opérer
uniquement dans la masse même des nuages. Ce craquement forme un bruit
très-imposant, souvent grave et majestueux, imitant un roulement prolongé,
très-irrégulier, qui tantôt va en s'affaiblissant, tantôt se soutient jusque
vers sa fin, et tantôt s'accroît de nouveau après s'être affoibli, pour se
terminer ensuite insensiblement.
Quelles que soient les variations de ces coups de tonnerre par roulement, tous
ont une durée saisissable, s'exécutent avec une sorte de lenteur, et font
clairement connoître d'une part qu'ils s'opèrent dans l'intérieur même des
nuages, et de l'autre part que ces phénomènes changent graduellement de lieu, et
exécutent un mouvement ou un déplacement progressif qui semble souvent n'en
amener la fin que par éloignement.
Assurément la cause qui produit ces coups de tonnerre par roulement n'est pas la
même que celle qui donne lieu aux sillonnemens lumineux et aux éclairs ; ces
deux sortes de
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