que tantôt l'équilibre maintenu de tous côtés ne permettant à aucune masse d'air 
de se déplacer, ce même allégement amène alors simplement des changemens dans 
l'état du ciel et des effets singuliers dans les corps vivans, tels qu'on les 
observe effectivement dans cette circonstance.
 

Ainsi, le mode d'action de la lune, par les lois de l'attraction, consistant à 
opérer sur les couches inférieures de l'atmosphère une action plus grande que 
sur les autres couches, met ces couches inférieures dans le cas, soit de 
permettre la formation de certains courans d'air qui tendoient à s'exécuter, 
mais auxquels l'inertie de ces couches résistoit trop, soit de rester en repos 
s'il y a équilibre dans toutes les pressions latérales, et alors de subir, 
malgré leur état de repos, des changemens dans leur densité, leur élasticité, 
leur pression inférieure, leur point de saturation, leur humidité, leur 
électricité, etc.., changemens qui causent sur les corps vivans et dans l'état 
du ciel, les effets singuliers cités ci-dessus.
 

Ceux qui ont recherché s'il est possible à la lune de donner lieu à un courant 
d'air quelconque, auront apparemment examiné si cette planète peut communiquer à 
une masse particulière de l'atmosphère un mouvement de translation dans une 
direction horisontale. Or, comme il est évident que la lune ne sauroit avoir 
cette faculté, ils en auront conclu que cet astre ne produit aucune sorte de 
vent.