ceux des physiciens qui voudroient y donner de l'attention.
Au reste, la cause qui me fait voir différemment les choses à l'égard de
l'atmosphère que les savans qui s'en sont occupés, me paroît résider dans la
différence de procéder dans l'étude.
Les physiciens ont commencé par raisonner, d'après les connoissances acquises en
physique, sur ce qui peut avoir lieu dans l'atmosphère de la part de la lune et
du soleil, et, par cette voie, ils ont formé leur opinion.
J'ai commencé, au contraire, par examiner ce qui a réellement lieu à cet égard,
et ensuite j'en ai cherché la raison physique.
Si, aux principes exposés dans mon Systême de météorologie, et aux
considérations présentées dans la Révision insérée page 107 dans ce 11e numéro,
l'on joint la considération du mode par lequel l'attraction de la lune détermine
dans l'atmosphère des courans et des changemens de diverses sortes, alors on
aura, pour rendre raison des variations atmosphériques, un ensemble de principes
liés entr'eux, dépendans les uns des autres, et se rattachant tous à une cause
générale et unique. Or, cette cause se trouve dans l'action composée de la lune
et du soleil sur l'atmosphère, et elle varie selon les différentes situations
respectives de ces deux astres
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