servateur s'élève avec un ballon à environ six cents toises (964 mètres) dans
l'atmosphère, fût-ce au milieu du jour, il sera étonné sans doute de voir
graduellement la température s'abaisser au point d'éprouver bientôt un froid
considérable au milieu de la plus vive lumière.
Au lieu d'un beau jour d'été qui a cependant permis que la température soit
basse à une hauteur de 5 à 600 toises, que l'hiver le même observateur s'élève à
la même hauteur dans l'atmosphère, pendant un vent de sud ou de sud-ouest
très-simple ; il y trouvera sans doute la température plus élevée qu'elle n'y
étoit l'été, dans une atmosphère plus transparente et plus vivement éclairée. Ce
n'est pas ici le lieu de poursuivre ces considérations, en voilà plus qu'il n'en
faut pour donner à penser sur quelques opinions relatives au calorique, dont les
physiciens sont maintenant si fortement épris. Je reviens aux observations du
thermomètre.
Pour recueillir les variations exactes dans la température de l'air d'un lieu
déterminé, il faut placer dans ce lieu, que je suppose à l'air libre, un
thermomètre exposé au nord, le plus élevé qu'on pourra au-dessus du sol, et à
l'abri des réflexions ou des réverbérations de la lumière du soleil.
Il faut employer un thermomètre à mercure et qui soit bien purgé d'air : un
thermomètre à esprit-de-vin a une marche moins régulière et moins sûre.
Enfin, une attention bien nécessaire que chaque observateur ne doit pas oublier,
sans
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