plétement avec une période des apsides (une révolution anomalistique) ; et cela
au point que dans la même lunaison les sysygies et les apsides arrivassent aux
mêmes époques que dans une lunaison antérieure. Dès la lunaison suivante il y
auroit un peu de divergence dans quelques points lunaires ; cette divergence
augmenteroit graduellement, diminueroit ensuite aussi graduellement, et au bout
d'une très-longue période, la même coïncidence, entre les apsides et les
sysygies, reparoîtroit encore dans une lunaison, comme dans celle qui commença
la très-longue période dont je viens de parler. On pourroit donner à cette
longue période le nom de grand cycle lunaire.
Or, si cela est ainsi, il doit être important de fixer cette période ; de
déterminer sa durée, ainsi que les époques de son commencement et de sa fin ; et
ensuite de tenir une note exacte et détaillée des grandes variations de
l'atmosphère, en chaque pays, pendant la durée de cette période ; car à la fin
de chaque période semblable, il est à croire que les mêmes sortes de variations
atmosphériques reparoîtront successivement, leurs causes principales (les
positions respectives de la lune et du soleil) se retrouvant aussi
successivement les mêmes.
Mais selon l'observation du citoyen Delambre, de l'Institut national, il est
impossible de déterminer cette période d'une manière précise et durable, à cause
de la variation continuelle de tous les élémens qui entrent dans le calcul.
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