posé ; car lorsque cette impulsion tend, par sa direction, à abaisser les
vésicules dont il s'agit, l'espace que ces vésicules occupe dans l'air, les
forçant néanmoins de rester suspendues à une certaine hauteur, les empêche
d'obéir à cette force particulière qui les pousse en bas : Dans ce cas, pour peu
que les deux forces ne soient pas parfaitement en opposition, les vésicules
obéissent à l'impulsion qu'elles reçoivent, en acquérant un mouvement composé,
qui n'est cependant qu'une diagonale variable, parce que l'une des deux forces
varie au plus petit déplacement des vésicules. Par ces causes, les vésicules
dont il s'agit sont poussées latéralement, cèdent à cette impulsion, et ne
s'arrêtent ou n'y résistent que lorsque, s'appuyant sur d'autres vésicules du
voisinage, cette force, en quelque sorte comprimante, les accule les unes contre
les autres, les serre, les amoncèle, et bientôt donne au nuage même la forme
groupée que nous lui observons dans les circonstances qui y sont favorables.
Si d'un nuage bien groupé l'on examine avec attention la face qui est opposée au
soleil, on n'y pourra découvrir la moindre bavure. On verra que toutes les
vésicules brumeuses de cette face sont également serrées et bien acculées les
unes contre les autres ; tandis que sur les autres faces du nuage il y aura, en
divers endroits, des bavures, des traînées de vésicules aqueuses, des bordures
obscurément terminées. Or, comme ces faits se rencontreront constamment les
mêmes sur tout nuage bien
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