groupé, on aura donc, quand on le voudra, occasion de se convaincre que
l'impulsion que les vésicules brumeuses reçoivent de la lumière lancée par le
soleil, n'est point du tout une supposition arbitraire ; mais que c'est au
contraire une vérité, de toute évidence.
Après le coucher du soleil, les nuages bien groupés s'affaissent, pour ainsi
dire, s'étendent, perdent insensiblement leur grande profondeur ou épaisseur, et
se réunissent tous ou plusieurs ensemble, prenant la forme de nuages en voile.
Alors, comme je l'ai déjà dit, leur forme et leur état ne diffèrent pas
sensiblement des nuages en voile, qu'on voit ordinairement tels pendant l'hiver.
Mais si la condensation de l'air, opérée par la fraîcheur de la nuit, n'a pas
été assez grande pour faire dissoudre ces nuages en voile, le lendemain, au
retour du soleil, la vive lumière que lance cet astre rompt bientôt le voile
nébuleux suspendu dans la région des vapeurs, divise çà et là ces nuages
étendus, mais qui sont presque sans profondeur ; enfin, l'action de cette
lumière, dont l'intensité s'accroît à mesure que le soleil s'élève sur
l'horizon, reforme encore de nouveaux groupes, les concentre, en resserre toutes
les parties constituantes, et bientôt les nuages en montagnes, en fleurons
mamelonnés, en châteaux, en un mot les nuages groupés reparoissent, à moins que
les circonstances qui nuisent à la formation de ces groupes nébuleux ne les
aient empêché de se former.
La formation parfaite d'un nuage bien
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