groupé, exige plusieurs conditions réunies sans quoi elle n'a point lieu.
Premièrement, il faut qu'il y ait beaucoup de vésicules brumeuses suspendues
dans l'air, c'est-à-dire des nuages en voile, abondans ou fort étendus ; car,
lorsqu'il y a peu de nuages, la vive action de la lumière du soleil pénètre et
divise facilement ces nuages, les transforme en nuages pommelés, les soudivisent
par petits espaces, et même parvient quelquefois à en disperser dans l'air
toutes les vésicules, au point qu'elles n'en troublent que légèrement la
transparence.
Deuxièmement, il faut que le soleil, pour nos climats, soit au moins au-dessus
de l’équateur, afin d'avoir assez de force pour agir avec efficacité sur les
vésicules brumeuses, et leur communiquer l'impulsion capable de les contraindre
à se serrer les unes contre les autres, s'amonceler et se grouper.
Troisièmement, il faut que le précipité d'eau abandonné par l'air soit
tout-à-fait achevé, et qu'il ne s'en fasse plus ; car lorsque le point de
saturation de l'air continue de s'abaisser, le précipité qui se forme
continuellement s'oppose à l'effet de l'action de la lumière, la pluie s'établit
et les groupes ne se forment pas, ou ne se forment qu'incomplètement.
Quatrièmement enfin, il faut que le vent ait très-peu de force, c'est-à-dire
soit très-foible ; car, lorsque les courans d'air sont un peu rapides, les
nuages ne peuvent se grouper, ou ne se groupent qu'imparfaitement. Le vent
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