physiciens, qui n'observent que les petits faits isolés, n'ont su découvrir :
cette cause est d'ailleurs assez connue. Il n'en est pas tout-à-fait de même de
la suivante.
La seconde des deux causes des variations de température de l'air atmosphérique,
résulte, comme je viens de le dire, de la nature des vents qui soufflent.
Cette seconde cause a plus d'influence qu'on ne l'imagine, pour modifier la
température de l'atmosphère ; elle n'agit pas seulement à la surface du globe,
comme la première ; mais elle produit ses effets dans une grande partie de
l'épaisseur de cette enveloppe fluide du globe.
Au reste, comme tout effet est proportionné à la cause qui y donne lieu, on sent
bien qu'à la direction d'un vent quelconque, il faut encore joindre la condition
d'une durée suffisante de ce vent, pour qu'il puisse produire complètement son
influence.
Les choses étant ainsi, je dis que quelque grande que soit l'influence de
l'action du soleil, pour élever la température de l'air qui domine un lieu
déterminé, il arrive souvent que l'influence du vent qui souffle l'emporte sur
celle de l'action du soleil pour modifier la température de l'air de ce lieu.
En effet, l'observation m'a convaincu qu'à Paris, le 21 décembre (30 frimaire),
il fait plus chaud pendant la durée d'un grand vent de sud-ouest ou de
sud-sud-ouest, qu'il ne fait dans le même endroit, le 21 juin (2 messidor),
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