à résoudre le problème, et ayant d'ailleurs un penchant particulier à examiner
de nouveau toutes les questions déjà décidées par les autres, en un mot, à ne me
laisser jamais dominer par l'opinion, j'apperçus enfin la possibilité de me
rendre encore utile en m'appliquant à l'étude de la météorologie.
Je me hâtai dès-lors de me livrer à cette difficile entreprise ; je fis
différens genres d'efforts, et ne trouvant d'abord aucune base déterminée, je
tombai, comme je devois m'y attendre, dans quelques erreurs qui m'ont beaucoup
tourmenté. Néanmoins mon obstination à vaincre tous les obstacles, tant ceux qui
naissent de la chose, que ceux qui viennent des hommes, m'a fait, comme on va le
voir, acquérir quelqu'espoir d'arriver à mon but.
En effet, vivement sollicité par le désir de découvrir quelque fil saisissable
dans la succession des différens changemens atmosphériques, qui influent si
puissamment sur nous et sur les autres corps, je m'avisai de penser, il y a fort
long-temps, que la lune devoit avoir, dans ses deux déclinaisons alternatives,
des influences marquées et déterminables sur l'atmosphère de nos climats.
Je suivis alors ce genre de considération pendant environ trois années, en y
rapportant mes observations de tous les jours, et je fus rempli de satisfaction
en voyant que ce que j'avois prévu étoit fondé ; c'est-à-dire qu'il y avoit des
rapports marqués entre les grandes dé- [déclinaisons]
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