les deux années précédentes, si le principe qui me guidoit a été confirmé par
les faits dans la plupart des constitutions, il fut néanmoins démenti ou
très-altéré dans plusieurs autres.
Je me tourmentois en vain pour deviner d'où cela pouvoit provenir, et malgré
cela j'étois persuadé que ces contrariétés tenoient à quelque état de choses
qu'il seroit possible de reconnoître. Mais connoissant un peu les hommes, je
savois que ceux qui n'aiment des découvertes utiles que celles où ils ont part,
ne manqueroient pas de faire remarquer les faits contradictoires, sans mettre en
opposition ceux qui avoient été favorables, et que par là ils réussiroient
jusqu'à un certain point a détourner l'attention d'un objet qui en méritoit la
plus grande.
Le public, néanmoins, appercevant les avantages déjà obtenus, ainsi que
l'importance d'un plan de recherches continuellement examiné et raisonné ; étant
d'ailleurs trop juste pour exiger d'abord le succès complet de mon entreprise,
voulut bien m'encourager et favoriser mes efforts, en accueillant avec
empressement ce petit ouvrage périodique, qu'il a fallu réimprimer dans le cours
de l'an X, pour répondre à ses demandes.
Les choses étoient dans cet état, lorsqu'à force de m'occuper de cet intéressant
objet, j'apperçus enfin une considération essentielle, à laquelle je n'avois
jamais pensé. Elle porte sur plusieurs causes importantes qui exigent des égards
continuels dans l'établissement des
|
|