qu'on sache que les variations qui s'opèrent dans les qualités hygrométriques de
l'air qui nous environne, nous dépouillent de notre chaleur naturelle, ou la
conservent plus ou moins, toutes ces connoissances néanmoins sont restées sans
application et sans utilité pour nous.
La raison en est que les personnes qui se livrent à l'art de guérir, ne trouvant
à cet égard aucune règle de prévoyance établie, ni aucun guide pour démêler
quelque chose dans cette succession de variations de l'atmosphère, et sur-tout
pour reconnoître et prévoir ces temps extrêmement influens, que je nomme
critiques, il leur a paru plus commodes dans la pratique, de n'y avoir aucun
égard.
L'Annuaire météorologique pourra donc fournir le moyen de mettre fin à cette
indifférence condamnable ; et en effet il deviendra de plus en plus utile aux
personnes qui pratiquent la médecine, à mesure que les probabilités qu'il
annoncera seront mieux calculées, et que les règles de prévoyance qu'il
proposera seront fondées sur un plus grand nombre d'observations.
Maintenant, je le répète, cet Annuaire est encore à son origine, et ne peut
présenter qu'une ébauche fort imparfaite de ce qu'il pourra être par la suite
mais il offre dès-à-présent beaucoup de faits et d'observations propres à
éclairer, et présente mois par mois, et même jour par jour, l'indication des
changemens de temps qui ont paru les plus probables. Il va jusqu'à préjuger
encore, d'après des faits
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