voisine de la surface de la terre y subit une raréfaction quelconque ; elle se
déplacera et s'élèvera, s'il se trouve dans son voisinage, et latéralement, des
portions d'air moins raréfiées (moins échauffées) qu'elle. C'est ce qui arrive
pendant le jour, sur les bordures des continens et des grandes îles dans les
latitudes petites ou médiocres, les raréfactions de l'air qui se forment
au-dessus des terreins nus et secs, étant bien plus grandes que celles que la
lumière peut opérer au-dessus des eaux, qui d'ailleurs absorbent une grande
partie du calorique formé. C'est encore ce qui arrive pendant le jour, au milieu
des continens et des grandes îles, lorsque certaines contrées reçoivent
librement l'influence de la lumière, tandis que d'autres contrées du voisinage
en sont privées par une abondance de nuages qui les couvre plus ou moins
passagèrement.
Maintenant, pour revenir au principe que je veux faire connoître, je dis qu'il
est constant que les déplacemens d'air qui peuvent s'opérer par la cause des
raréfactions, et que les remplacemens qui en sont les suites, s'exécutent
nécessairement dans les parties inférieures de l'atmosphère, et non dans ses
parties supérieures, comme quelques physiciens l'avoient pensé.
Il y a plus : les effet de l'attraction de la lune sur l'atmosphère terrestre,
s'exerçant principalement sur les portions les plus denses de cette atmosphère,
il en résulte encore que les déplacemens que cette planète opère à me- [mesure]
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