3°. La connoissance de l'influence des différens météores sur les animaux, sur 
les vegétaux, et sur le sol de chaque lieu déterminé.
 

La première de ces trois sortes de connoissances est grande, belle, honorable, 
philosophique, mais simplement curieuse. C'est la plus difficile à acquérir ; 
peut-être n'y atteindra-t-on jamais. D'ingénieuses hypothèses, néanmoins, 
pourront faire croire dans différens temps qu'on la possède.
 

Les deux autres sortes de connoissances météorologiques sont de l'utilité la 
plus grande, la plus générale, et la plus immédiate ; elles ont conséquemment 
une importance du premier ordre.
 

Or, je déclare, d'après la conviction que j'ai acquise, que ces deux sortes de 
connoissances si utiles à l’homme, sont plus à sa disposition que celles de la 
première sorte ; qu'il les acquerra lorsqu'il voudra ; que la possibilité en est 
évidente, et qu'il ne faut pour cela que faire usage des moyens propres à se les 
procurer.
 

Je vais en établir la preuve d'une manière solide et convaincante, après 
l'exposition de quelques faits que chacun est à portée de vérifier.
 

Connoissances d'observation.

Pour les latitudes comme celle de la France, et sans doute pour bien d'autres, 
il y a, relativement à la météorologie, deux états de choses à considérer.