1°. L'état ordinaire des choses. Il est variable, et susceptible de céder aux
influences des points lunaires et des saisons.
2°. L'état extraordinaire des choses. Il est stationnaire pendant un temps
limité et alors il ne cède point ou presque point aux influences des points
lunaires, mais seulement aux changemens qu'amènent les progrès de la saison.
Cette connoissance, qui est acquise pour moi d'une manière solide par la
considération des faits, étant une fois posée, je passe à l'examen de ce qui
concerne l'état ordinaire des choses pour nos latitudes.
C'est un fait parfaitement constaté que, pour un lieu donné, l'état du ciel et
les météores qui se forment dans l'atmosphère de ce lieu, à toute heure du jour,
sont dépendans du vent ou des vents qui règnent alors, et que l'intensité de cet
effet est modifiée dans les divers temps de l'année par la saison.
J'établis donc comme un fait certain, bien attesté par l'observation, et par
conséquent qu'on ne pourra jamais solidement contester, le principe suivant :
Toute variation dans le vent ou dans les vents régnans, en amène nécessairement
une dans l'état du ciel et dans les météores qui se font appercevoir.
Outre que chacun est à portée chaque jour de vérifier soi-même la convenance de
ce principe, il sera facile d'en sentir le fonde- [fondement]
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