ment, lorsqu'on saura que toute variation dans le vent régnant en produit une
dans la température de la couche d'air atmosphérique où ce vent s'établit, et
que toute variation dans la température de l'air en entraîne une nécessairement
dans sa densité, son élasticité, son point de saturation, sa transparence, &c.
&c.
En laissant de côté, pour le moment, l'explication de la cause physique qui
forme immédiatement chaque sorte de météore, et qui appartient au premier genre
de connoissance mentionné ci-dessus, on peut donc assurer que la connoissance du
vent qui souffle, que celle du lieu, de la saison, du jour et de l'heure où ce
fait s'exécute, constituent la possibilité de connoître, pour ce lieu et pour
cette époque, l'état du ciel (1) et les principaux météores qui se produisent
dans l'atmosphère de ce lieu à cette époque.
Cette connoissance sera sans doute fort difficile à acquérir ; elle exige, pour
chaque cas, des observations bien multipliées et très-exactes. Mais elle est
possible, à la portée de l'homme, et il ne faut qu'employer les moyens qui
peuvent la procurer pour l'obtenir ; voilà ce qu'il importoit d'établir.
Il est certain que, pour tel lieu donné et telle époque de la saison, lorsque
tel vent soufflera à telle élévation et avec tel caractère
(1) En météorologie on nomme état du ciel, l'état, la couleur ou la transparence
de l'atmosphère, en y comprenant tout ce qu'on y observe dans cet instant.
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