de circonstances, il produira constamment tel état de choses dans l'atmosphère
de ce point du globe ; en sorte que, dans tous les cas semblables, les mêmes
choses y auront toujours lieu.
Il ne s'agit donc maintenant que de déterminer pour un lieu quelconque, par des
observations suivies, quelle est la puissance de chaque vent considéré dans ses
caractères propres et dans les circonstances qui l'accompagnent. Cela est
très-possible : il ne faut, pour réussir, que beaucoup d'observations et un mode
raisonné de recherches à cet égard.
La correspondance météorologique de la France m'a appris combien les vents qui
soufflent dans l'étendue de ce grand pays sont peu concordans entr'eux.
Différentes localités paroissent avoir, à l'égard des vents qui s'y font
ressentir, beaucoup d'influence sur leur direction.
Mais chaque localité est stable, et son influence l'est pareillement :
conséquemment, lorsque cette influence sera bien connue, il sera possible de
prévoir d'avance comment une influence générale qui occasionne tel vent à Paris,
et qu'on peut parvenir à prévoir elle-même, sera modifiée dans tel autre lieu,
et quel vent y soufflera simultanément.
Ces considérations importantes me firent enfin sentir la nécessité d'établir
dans chaque contrée de la terre, pour l'avantage de ses habitans, une
météorologie statistique, particulière à chaque pays, et uniquement fondée sur
l'observation des faits.
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