d'un point lunaire quelconque, son effet sur l'atmosphère dépend encore de
l'état de choses qui a précédé ; car on sent que cet effet s'opérera plus
facilement s'il tend à changer des vents boréaux qui existoient déjà depuis
quelque temps, et plus difficilement s'il tend à prolonger la durée de quelque
vent méridional.
Voilà les suites essentielles des recherches qui doivent occuper les physiciens
météorologistes, auxquelles je donne depuis quelque temps toute mon attention,
et sur lesquelles des connoissances acquises par l'observation, deviendront le
fondement de la science importante qui en est l'objet.
Tant qu'aucune des considérations qui viennent d'être citées n'aura pas été
épuisée par des recherches méthodiques et suffisantes, la Météorologie
n'existera pas, et la plus intéressante des parties de la physique continuera
d'être nulle pour nous.
Pour que l'on puisse douter de l'importance de pareilles recherches, il faut
pouvoir assurer et prouver que la lune n'a aucune influence sur l'atmosphère
terrestre.
Celui qui oseroit hasarder une pareille assertion, ressemblerait, à mon avis, à
M. Bernardin de Saint-Pierre, qui prétend que le flux et reflux des eaux de la
mer n'est point l'effet de l'influence de la lune, compliqué de celui du
soleil.
Ainsi, voulant diriger méthodiquement mes recherches sur les sujets dont il
vient d'être
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