qu'il faut avoir en vue pour atteindre le but qu'on doit se proposer.
Dans cette persuasion, je vais présenter le résultat de mes efforts sur ce sujet
important, et ensuite j'essayerai de déterminer les différentes sortes d'état du
ciel qu'on rapporte au beau et au mauvais temps, en les distinguant dans leurs
divers degrés d'intensité.
Avant tout, je dois faire ici l'exposition de quelques bases essentielles à la
théorie des phénomènes que présente l'état du ciel dans ses variations, et à
celle des rapports qui peuvent exister entre ces variations et les mouvements du
baromètre.
La hauteur du mercure dans le baromètre est, comme on sait, le résultat de la
quantité de pression verticale de la colonne d'air qui pèse sur le mercure ; et
cette quantité de pression est la somme générale des pressions particulières de
chaque couche d'air qui fait partie de l'épaisseur de l'atmosphère.
Mais, tantôt cette même quantité de pression représente la somme générale d'une
série de pressions particulières qui toutes diminuent régulièrement d'intensité
de bas en haut : l'atmosphère est alors dans ce que je nomme son état naturel.
Et tantôt la quantité de pression dont il s'agit, est le produit d'une série de
pressions particulières qui ne conservent plus entre elles de proportion dans la
diminution de leur intensité. L'état naturel de l'atmosphère est alors
interrompu ou détruit.
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