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LivresAnnuaires météorologiques
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en dessus peu à peu, et prendre insensiblement chacun la forme majestueuse d'une 
belle montagne ; tandis que la base de ces nuages conservera son niveau, et un 
applatissement en dessous qui le désigne.
 

Quant au second fait observé relativement à tout nuage groupé complètement, tel 
que le mamelonnage singulier de la face du nuage qui regarde le soleil, j'en 
vois la cause dans l’impulsion continuelle que les vésicules brumeuses de cette 
face reçoivent de la lumière du soleil ; et je suis convaincu, par l'effet 
constant qui en résulte, que les rayons directs, choquant sans cesse du même 
côté les vésicules du nuage, les poussent assez fortement pour vaincre leur 
foible inertie, pour les déplacer peu à peu et les acculer contre celles qui 
sont derrière elles, jusqu'à ce qu'elles s'appuyent toutes les unes contre les 
autres.
 

Qu'on ne nie pas cet effet, en attribuant faussement à la lumière une incapacité 
de le produire, car sa puissance à cet égard n'est point équivoque ; elle est 
démontrée par le fait même qu'il suffit d'observer pour s'en convaincre.
 

Ainsi, de l'impulsion continuelle de la lumière du soleil contre les vésicules 
brumeuses qui s'y trouvent exposées, naît constamment le mamelonnage de la face 
de tout nuage groupé ou en montagne qui regarde cet astre, si aucun courant 
rapide n'en altère l'effet ; et de-là vient qu'on ne voit jamais sur cette face, 
ni bavures, ni bords brumeux, tous les contours 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
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