raréfie l'air de la partie supérieure du nuage, il abaisse le point de
saturation de cet air, et en sépare de nouvelles quantités d'eau qu'il ne peut
plus dissoudre. Cette eau, qui se précipite à mesure dans la base de la couche
d'air qui l'abandonne, ou forme de nouvelles vésicules brumeuses, ou peut-être
se joint aux vésicules inférieures du nuage, en épaissit les parois, ce qui
conserve leur grosseur, quoique leur cavité intérieure soit diminuée, et par
suite les abaisse successivement dans la base du nuage.
Ce dont on ne sauroit douter, c'est que les vésicules de la partie supérieure du
nuage sont toutes à parois fort minces et à cavité intérieure très-grande ;
tandis que celles de sa partie inférieure sont à parois épaisses et à cavité
fort petite, et qu'enfin celles-ci sont sur le point de perdre leur cavité,
ainsi que le fluide subtil qu'elles contiennent, et de se changer en goutte
d'eau pleine à la première cause de condensation qu'elles éprouveront.
On sent donc qu'en se groupant, les gros nuages dont il s'agit se seront étendus
verticalement, auront pris la forme d'une montagne, et que celle de leurs faces
qui regarde le soleil, recevant sans cesse l'impulsion soutenue ou les chocs
continuels de la lumière, se sera arrondie dans ses lobes, festonnée, mamelonnée
comme je l'ai dit en parlant du groupement des nuages (1).
(1) Lorsque les nuages sont petits ou médiocres et bien
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