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LivresAnnuaires météorologiques
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partie renflée de ce grand nuage s'affaisse promptement sur sa base par la 
diminution subite de la grosseur de ses vésicules, et ces mêmes vésicules se 
précipitent, se cumulent et se pressent sur celles de la partie inférieure du 
nuage.
 

A la vérité, celles de la superficie de sa face supérieure, roulent et 
s'écoulent sur les côtés ; ce qui fait que la base du nuage s'étend alors de 
toute part et s'agrandit avec célérité. Mais celles de l'intérieur trop pressées 
dans cette espèce d'éboulement subit, réagissent sur les vésicules de la base du 
nuage, se réunissent à elles pour la plupart, et les forcent de s'abaisser dans 
une couche inférieure qui les condense aussi-tôt. Par cette cause, une grande 
portion du nuage se fond en pluie, et produit ces averses considérables qu'on 
observe dans ces circonstances, pendant que ce qui se conserve du nuage, s'étend 
comme une grande nappe au loin et au large (1).
 

A cette cause des pluies de dégroupement dont je me suis trop assuré par 
l'observation des faits et des circonstances pour avoir à craindre d'en voir 
contester le fondement, je dois exposer ici celle des coups de vents ou 
bourrasques souvent désastreuses, dont les 

(1) Les dégroupemens qui arrivent à l'occasion du transport d'un grand nuage à 
travers la colonne d'air qui domine une rivière, une montagne couverte de bois, 
&c. se font un peu différemment : j'y reviendrai une autre fois. 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
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