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LivresAnnuaires météorologiques
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sur l'hygromètre, et tant qu'elle est en dissolution dans l'air, elle y est 
constamment invisible.
 

Cela une fois reconnu, sans qu'on sache comment l'eau se dissout dans l'air, ni 
ce que c'est que cette dissolution, on en a conclu que toute eau suspendue dans 
l'atmosphère, et qui n'y étoit pas visible, y étoit en dissolution. Je crois 
qu'en cela on a été trop loin, et que la conclusion dont il s'agit n'est point 
du tout exacte ; car ce que je nomme l'humidité atmosphérique dépose évidemment 
contre elle.
 

En effet, outre l'eau que l'air tient en dissolution, et qui paroit alors 
parfaitement unie à sa substance, ce même fluide atmosphérique est chargé, dans 
certaines circonstances, en ses parties élevées, et presqu'en tout temps dans 
celles de sa base, d'une quantité variable d'eau, qui n'y est nullement en 
dissolution, qui se trouve néanmoins suspendue dans sa masse, et qui s'y 
distingue dans deux états particuliers.
 

Dans l'un de ces états, l'eau non dissoute suspendue dans l'atmosphère, flotte 
dans les parties élevées de la région des météores, et y forme le brume 
vésiculaire et visible, qui en trouble la transparence, et qui, ramassé par les 
vents, y constitue les nuages.
 

Dans l'autre état, l'eau pareillement non dissoute, et néanmoins suspendue et 
disséminée dans les parties basses de l'air, y est constamment invisible, n'en 
altère point la 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
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