Home Quick search by word (titles and texts)
LivresAnnuaires météorologiques
Page browser
|<  << Page : 158 >> >|
transparence (1), et ne forme point de nuages.

Examinons ce qu'il y a d'évident ou de réel dans cet exposé.

Tout le monde  sait que dans certains temps, l'air atmosphérique est 
singulièrement humide, c'est-à-dire qu'il est rempli d'une humidité abondante 
que nous ne distinguons point à la vue, mais qui se rend très-sensible, 1°. en 
agissant fortement sur l'hygromètre ; 2°. en gonflant les corps poreux et 
flexibles ; 3°. en augmentant la tension des cordages ; 4°. en dissipant et 
affloiblissant l'électricité amassée sur certains corps ; 5°. en hâtant le 
refroidissement des corps chauds, et en dissipant avec promptitude l'émanation 
de notre chaleur naturelle, qu'à l'aide de nos vêtemens nous tâchons de 
conserver autour de nous dans les temps froids ; car on sait encore que cette 
prompte dissipation de notre chaleur naturelle, par l'effet d'un air humide, 

(1) Quand je dis que l'eau dissoute suspendue dans les parties basses de l'air, 
n'en altère point la transparence, j'entends parler des petites masses d'air à 
travers lesquelles nous regardons les objets médiocrement éloignés ; mais 
lorsque nos regards se portent sur les parties du ciel qui avoisinent l'horizon, 
la bande blanchâtre ou terne, qui termine le ciel près de cet horizon, est due à 
l'imperfection de la transparence de l'immense masse d'air que nos regards 
traversent : or, c'est dans ce cas seul que l'humidité atmosphérique, 
c'est-à-dire que la couche basse et humide de l'atmosphère est un peu visible. 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
CMS : ICEberg-DB v3.0, © 1999-2006, CNRS/CRHST-Stéphane Pouyllau.