nous fait paroître l'air qui nous environne plus froid qu'il ne l'est
réellement.
Au contraire, dans d'autres temps l'air atmosphérique dépourvu d'une très-grande
partie de l'humidité dont je parle nous paroît fort sec, et est effectivement
très-desséchant. Dans ces circonstances, les corps poreux et flexibles se
resserrent, la tension des cordages diminue, et l'eau divisée qui se trouve dans
les corps mouillés ou humides s'en échappe avec promptitude.
L'humidité atmosphérique, quoique variant dans sa quantité selon la différence
des circonstances qui influent à la faire exister ou à la faire disparaître,
n'est vraisemblablement jamais complètement détruite. Elle occupe toujours la
base de l'atmosphère, et y forme une couche qui varie dans son épaisseur suivant
le lieu que l'on habite, la saison dans laquelle on se trouve et la nature du
vent qui souffle.
Cette humidité me paroît constituée par des particules d'eau isolées, répandues
dans l’air, et qui s'y soutiennent dans les points de la couche qui en est
imprégnée, soit à l'aide d'une affinité particulière avec le fluide
atmosphérique et de l'extrême petitesse de leur masse, soit par le moyen du
fluide igné qui contribue à les y maintenir ; mais cette eau n'est point en
dissolution dans l'air qui la soutient, puisqu'elle agit sur l'hygromètre, et
que les corps poreux peuvent s'en emparer.
Les physiciens pensent que l'eau qui forme
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