l'humidité atmosphérique est alors dans l'état de fluide élastique, c'est-à-dire
dans l'état de fluide expansif comme l'eau réduite en vapeur ; mais aucun fait
positif n'établit la preuve de cette opinion, et j'en connois que je citerai,
tout à l'heure qui ne permettent pas de l’adopter.
Ainsi, je suis persuadé que l'eau qui forme l'humidité atmosphérique dont il
s'agit, n'est point du tout dans l'état de fluide élastique, et qu'elle ne jouit
d'aucune expansibilité, ni d'aucune compressibilité comme ces fluides ; mais que
cette eau ne diffère de l'eau fluide ordinaire, qu'en ce que ses molécules sont
alors toutes isolées et disséminées dans les parties de l'air où elles se
soutiennent, soit par quelque cohérence avec elles, soit par des causes qui sont
encore à découvrir.
Il est si important de bien considérer quel est l'état de l'eau qui constitue
l'humidité de la couche basse de l'atmosphère, que l'erreur où l'on est tombé en
supposant cette eau dissoute dans l'air, parce quelle n'y est pas visible, en a
entraîné une très-grande et très-évidente sur les véritables circonstances qui
font baisser ou élever le point de saturation de l'air, relativement à la
quantité d'eau qu'il peut tenir en dissolution.
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